Wednesday, October 29, 2008

Libre entreprise

L'histoire est sans appel : il n'y a à ce jour aucun moyen [..] pour améliorer la situation de l'homme de la rue qui arrive à la cheville des activités productives libérées par un système de libre entreprise.
Milton Friedman, Entretien avec Phil Donahue

Sunday, October 26, 2008

Fracture


N'importe quel fractal vaut mieux qu'un long discours.

Adieu pouilleux !

J'ai produit trois ou quatre billets - j'ai la flemme de compter - en rapport avec l'affaire DSK, comme si cette affaire avait une quelconque importance pour moi. Alors qu'en y réfléchissant deux secondes, je me rends bien compte de la distance qui me sépare d'une telle histoire : elle est abyssale.

Pourtant, je réagis comme n'importe quel pingouin, conditionné par le culte des médias. Car, à l'instar de ce volatile, la lecture de la presse ne me laisse pas indifférent. A chaque événement - stimulus - rapporté par un journaliste, correspond une réponse, au sens où l'entendait Pavlov. Un simple titre, comme par exemple "Famous Famiglia Word Pizza Eating Championship: 45 parts de pizza avalées en dix minutes par Joey Chestnut sacré champion du monde", provoque une interrogation "Ah wouais?!?", suivie immédiatement de l'envie d'en savoir plus. C'est ce qui s'est produit avec DSK et c'est une chose terrible contre laquelle il me faut lutter.

J'avais arrêté de blogguer, l'année dernière, pour échapper, en partie, à ça. Cette fois encore il me faut mettre un frein à ce réflexe conditionné, celui qui nous pousse à croire que nous avons réponse à tout. En y pensant deux minutes, je me dis que c'est quand même incroyable qu'on puisse arriver à se mettre à la place de DSK ou de J. Chestnut pour déclarer que, dans la situation décrite par le journaliste, on se serait comporté comme ci ou comme ça. Les bourrins fans de foot, bien bourrés devant leur écran TV, font exactement la même chose: "Fait la passe, fait la passe... shoot, shoot, shoooooot !!!" Ces gros cons imaginent être sur le terrain, comme d'autres gros cons se croient à l'Assemblée en train de faire voter un amendement.

Il faut vraiment qu'on soit tombé dans un putain de délire collectif épouvantable pour en arriver à imaginer des choses aussi absurdes. Se mettre à la place de gens qu'on ne connaît ni d'Eve ni d'Adam et se laisser croire qu'on maîtrise totalement une situation qui, en réalité, se déroule dans un environnement totalement inconnu.

Des ramassis de pouilleux se prennent pour les princes de ce monde et rédigent sur leur blogs des "il faut", des "il n'y a qu'à", des "nous devons", des "nous ferons", tout ça avec des mines appliquées, vraiment sérieuses, comme s'ils agissaient réellement, comme si eux-mêmes étaient investis de la fonction. Et moi, pauvre malade, je discute avec eux. Moi qui, dans ma vie, n'ai jamais fréquenté un PMU, moi qui me suis toujours foutu de la gueule de ceux qui refont le monde, je me laisse entraîner, une fois encore, sur les blogs, dans ces discussions à la con.

Bon, il faut dire que je ne me suis pas toujours ennuyé, je me suis même souvent bien marré, et, c'était une découverte, une expérience relativement intéressante. Mais voilà, j'en ai marre. Tout ce qui touche de trop près à la politique, à la petite politique, ce discours débile et ininterrompu, produit par les soumis aux idées des partis, ne me concerne plus. Je n'en parlerai plus.

Faux culs

L'affaire est considérée comme close pour DSK, mais il n'en sortira pas grandi. Cette histoire aura peut-être permis à ses concitoyens de réaliser que, si les français sont prêts à tolérer l'adultère, ce manquement au code de l'honneur n'est pas aussi facilement accepté dans le monde.

Et oui, en dehors des frontières hexagonales, des gens existent. Ces personnes sont physiologiquement identiques aux français, elles font partie de l'espèce humaine, et ce groupe de mammifères ne se scinde pas en différents sous-groupes biologiques que des escrocs, exerçant en Europe au XVIII siècle, ont nommé races. Je sais, ce point de vue scientifique est quelque chose de difficile à faire admettre dans ce pays. Ce qui est encore plus difficile à faire admettre, c'est que, même si tous les hommes sans exception ont le même patrimoine génétique, tous ne pensent pas de la même manière: des milliers d'organisations humaines sont sous tendues par des représentations du monde différentes, radicalement différentes parfois. Parmi ces représentations, aucune façon de concevoir le monde n'est supérieure à une autre. Toutes les conceptions de la réalité, ce que l'on désigne comme les cultures de différents groupes humains ou ethnies, sont extrêmement cohérentes.
Si les français en sont arrivés à penser que l'adultère est un comportement acceptable, ce qui est une situation relativement nouvelle car il n'en a jamais été ainsi, il est inutile de traiter ceux - le reste du monde - qui refusent de se faire à cette idée, de puritains ou de coincés ou de je ne sais pas trop quoi. Sinon, il faut, en retour, accepter que les français soient considérés comme des gens sales et sans honneur, que leurs mères, leurs soeurs, leurs femmes et leurs filles soient perçues comme des putains et que l'hexagone puisse apparaître comme le plus grand lupanar sur terre. Ainsi que le pensent beaucoup d'étrangers, même s'ils ne le disent pas facilement. (J'ai la chance d'avoir une double culture et je n'hésite pas à dire que je suis marocain quand on me pose la question de ma nationalité. C'est souvent ce qui m'a permis de savoir ce que les étrangers pensent réellement de la France et des français, même si je ne peux faire de cette expérience une généralité.)
Or, les ressortissants des Etats-Unis d'Amérique, ne sont peut-être pas aussi pudibonds que les français veulent bien le croire. Je pense, qu'une fois encore, c'est un stéréotype bien ancré, mais que ça ne colle pas avec la réalité. Un exemple : Hugh Hefner a imaginé qu'en cas de défaite de MacCain, Sarah Palin pourrait poser en pages centrales de son magazine Playboy, sorte de lot de consolation. Je n'ai pas l'impression que cela choque grand monde aux USA. Idem pour l'idée de vendre du porno avec en vedette une sosie de Palin, comme va le faire Larry Flyntl, le fondateur du magazine Hustler.

Par contre, essayez de transposer ces "idées" en France, avec, dans le rôle principale la pintade Ségolène - bien qu'elle n'arrive pas à la cheville de Sarah. Imaginez cette dinde, sauce socialiste, en tenue sexy sur les pages centrales de Voici-Voilà. Ensuite, faites la comparaison avec la situation actuelle aux USA, et puis vous me direz qui des deux peuples vous semble le plus prude, le plus coincé du cul ou je ne sais quelle connerie du genre répétée en boucle sur tous les blogs, ces derniers jours.

Affaire D.S.K. classée

Le conseil d'administration du F.M.I. a estimé que son directeur général, Dominique Strauss-Kahn, a commis une "grave erreur de jugement" mais aucun abus de pouvoir dans l'affaire d'une liaison extraconjugale avec une subordonnée.
IMF spokesman Masood Ahmed said the board's findings and its acceptance of Strauss-Kahn's apology meant the matter was now considered closed. [Le porte-parole de l'organisation, Masood Ahmed, a dit "les excuses sont acceptées, l'affaire est close."]

Wednesday, October 22, 2008

République monarchique

A Nina qui pense que "Sarkozy et ses acolytes" donnent, dans le monde, une image désastreuse de la France. Qu'elle se rassure, il y a bien longtemps que, diplomatiquement parlant, les français n'ont pas grand chose à perdre en terme d'image:
Une République monarchique ?

Voici résumées à grands traits les impressions de Charles Cogan : examinée de près, la France se révèle être un pays superficiellement démocratique. L’Etat républicain, installé dans les meubles de l’Ancien Régime, ne connaît pas de véritables contre-pouvoirs. Seul représentant du peuple, le président-monarque règne et gouverne, entouré de sa cour, le Parlement enregistre, l’autorité judiciaire est sous influence, tandis que les Français oscillent entre obéissance servile et rébellion sporadique. L’élaboration de la politique étrangère se fait à l’Elysée et au Quai d’Orsay, le pouvoir législatif et l’opinion publique n’y jouent qu’un rôle négligeable. Les décisions se prennent au sein d’une élite administrative restreinte, brillante et sûre d’elle-même, issue des grandes écoles. De l’Ancien Régime, les Français dans leur ensemble ont hérité quelques tendances profondes : méfiance envers le capitalisme ("l’argent qui corrompt", disait François Mitterrand), goût aristocratique pour le faste et le panache, mais aussi fond de bon sens paysan.
Des accidents de l’histoire moderne et contemporaine, dont ils sont pénétrés, les Français retirent un patrimoine ambigu. C’est d’abord un sentiment de supériorité et une volonté de puissance héritées de Louis XIV et de Napoléon, ce qu’Alain Lempereur appelle la "culture de guerre" française. Mais en même temps, les Français ont le sentiment, justifié, d’un déclin ininterrompu depuis 1815, déclin dont la défaite de 1940 est le plus cuisant épisode ; ils se savent devenus un "petit pays", mais refusent de l’admettre. L’Amérique leur est odieuse, car elle a comme la France un message universaliste et des ambitions mondiales, mais, elle, avec les moyens de ses ambitions. La France, empire manqué, est réduite au rôle d’éternel opposant, mêlant complexe de supériorité et complexe d’infériorité.
C'est parce que j'ai toujours porté sur la nation française le regard d'un étranger et non celui d'un ethnocentriste borné que mon point de vue est très proche de celui de Cogan. D'où, les problèmes inter-subjectifs qui m'opposent régulièrement aux monolithiques sur la portion de la bloggosphere où sont installés les Français.

Tuesday, October 21, 2008

Bye bye D.S.K.

Selon le Wall Street Journal, le FMI enquêterait actuellement pour savoir si son directeur général a joué un rôle dans la nomination d'une jeune femme de 26 ans, Emilie Byhet, à un poste très convoité de stagiaire au sein du département recherche de l'institution.

Le WSJ qualifie la jeune femme de "political protégé" de l'ancien ministre socialiste.

Monday, October 20, 2008

Libidinerie au F.M.I.

Il faut supposer que Dominique Strauss-Kahn se sentait à l'abri, chez lui, au F.M.I.. Il devait considérer le personnel féminin de cette institution comme son cheptel, un troupeau de gazelles parqué sur son territoire. C'est un peu comme ça qu'on voit les choses quand on vient du Maroc: "Koulchi dial'nah" [tout est à moi] dit-on quand on est un gros proprio. Bien qu'en France, les mœurs ne diffèrent guère. Proudhon, fils de paysan, dénonçait déjà ce travers, en son temps : "Le propriétaire, animal essentiellement libidineux, sans vertu ni vergogne, ne s'accommode point d'une vie d'ordre et de discipline; s'il aime la propriété, c'est pour n'en faire qu'à son aise, quand il veut et comme il veut." [Propriété, 1840, p. 258.]

De plus, D.S.K. n'est pas un bon geek. Sinon, pour harceler par mails les brebis du F.M.I., sans laisser de traces, ce libidineux aurait eu reccours à GuerrillaMail.com.
Ce site Web vous fournit les adresses électroniques jetables, c'est à dire des adresses qui expirent après 15 minutes. On peut lire et répondre aux courriers électroniques, qui sont envoyés à l'adresse électronique provisoire, dans les délais donnés. Au-delà des délais impartis, tout est effacé.

Hé oui, ce sont des choses que tous les jeunes militants socialistes connaissent. Avant de jouer au malin avec avec son iPhone, DSK, vieux dinosaure, aurait mieux fait de se renseigner.

Pas facile de jouer les Che Guevara à la sauce Mac OS X 10.5, n'est-ce pas ?

Sunday, October 19, 2008

Bêtise médiatique

On demande au premier venu ce qu’il pense de n’importe quoi, et cette pensée est considérée comme digne du plus grand intérêt. Après quoi, on informe les citoyens de ce qu’ils ont pensé. Ainsi, les Français se regardent. Les journalistes, convaincus d’avoir affaire à des imbéciles, leur donnent du vide. Le public avale ? Les journalistes y voient la preuve que c’est ce qu’il demande.

Cela, c’est 95 % de l’information, même sur les chaînes publiques. Les 5 % restants permettent aux employés d’une industrie médiatique qui vend des voitures et des téléphones de croire qu’ils exercent encore le métier de journalistes. Ce qui est martelé à la télévision, à la radio envahit les serveurs Internet, les journaux, les objets, les vêtements, tout ce qui nous entoure. Le cinéma devient une annexe de la pub. La littérature capitule à son tour. Le triomphe de l’autofiction n’est qu’un phénomène auxiliaire de la "peopolisation" généralisée, c’est-à-dire de l’anéantissement de la réflexion critique par l’absolutisme du : "C’est moi, c’est mon choix, donc c’est intéressant, c’est respectable."

La bêtise médiatique n’est pas un épiphénomène. Elle conduit une guerre d’anéantissement contre la culture. Il y a beaucoup de combats à mener. Mais, si l’industrie médiatique gagne sa guerre contre l’esprit, tous seront perdus.

Somewhere

someday dance souvenir

La classe !

La guerre des classes existe, c’est un fait, mais c’est la mienne, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la remporter.
Warren Buffett

Current Conditions

Biarritz, France Current Conditions - 10:38 PM CEST Jul. 27
Temperature: 70.9°F / 21.6°C | Humidity: 74% | Pressure: 29.91in / 1012.8hPa | Conditions: Clear | Wind Direction: NNE | Wind Speed: 0.0mph / 0.0km/h | Updated: 10:38 PM CEST

Le harcèlement de l'éléphant rose

L’affaire est banale, du moins pour DSK : à peine arrivé à Washington, il tombe sous le charme d’une responsable du département Afrique du FMI, Piroska Nagy, une Hongroise mariée à un économiste argentin réputé, Mario Blejer, lui-même ancien employé du Fonds, de la Banque centrale argentine et de la Banque d’Angleterre. L’ancien ministre des finances socialiste est connu pour ses très nombreuses aventures et ses méthodes de drague lourde qui confinent parfois au harcèlement. Il se montre particulièrement pressant, comme il en a l’habitude, multipliant les mails et les appels téléphoniques à partir de décembre 2007. Finalement, la dame cède à ses avances en janvier 2008, à l’occasion d’une conférence en Europe. Le mari découvre l’affaire et la relation cesse. Quelque temps plus temps, Piroska Nagy quitte le FMI.
Non, je n'y crois pas, les socialos ne sont jamais lourds et encore moins enclins à harceler qui que ce soit. Le type qui à écrit ça doit se tromper : ces méthodes inélégantes sont celles de ces salopards de capitalistes, mais certainement pas celles d'un éléphant socialiste. Bon, bien sûr, il y a aussi Frêche qui fait un peu tâche dans le paysage et aussi le J-P Huchon et encore quelques autres, mais bon, rien de bien grave, n'est-ce pas les copains ? Heiiin !?!

Saturday, October 18, 2008

Les damnés

Je suis persuadé que les petits penseurs, qui se sont laissés influencer par le marxisme, et qui raisonnent en terme de classes, présupposant que l'une n'a pour seule volonté que la domination de l'autre, ne peuvent que favoriser la haine qu'ils cherchent, une fois que les hostilités ont été amorcées, à entretenir à tout prix. Ils ne reculent devant rien et attribuent les pires intentions à ceux qu'ils considèrent, dans leur délire de persécution, comme des ennemis.

La genèse du génocide qui a eu lieu au Rwanda est pour moi le meilleur modèle pour expliquer la lutte de classes. A l'arrivée des Allemands et des Belges, Tutsis, Hutus et Twas ne formaient qu'une seule ethnie ; ces appellations correspondaient aux groupes socioprofessionnels formés par des cultivateurs (environ 80% de la population), des éleveurs (environ 20%) et des potiers (environ 1%), .
Pour administrer le territoire, les Belges, convaincus de la supériorité des Tutsis, en qui ils voyaient des "nègres blancs", vont favoriser ce groupe, au détriment des Hutus - les Twas, infime minorité, ne sont pas concernés. Mais quand les Tutsis commencent à revendiquer l'indépendance, les colonisateurs belges renversent leur alliance au profit des Hutus, au nom de la démocratie - les cultivateurs étant plus nombreux que les éleveurs. Vers la fin des années 50, les premiers massacres se produisent. En effet, avec l'aide des Belges, les Hutus se sont emparés du pouvoir et chassent les Tutsis, dont plusieurs milliers prennent le chemin de l'exil vers les pays voisins. Le reste de l'histoire est suffisamment connue, surtout à partir du moment où les Français vont s'engager dans cette affaire avec l'effroyable résultat que personne ne peut ignorer.

Qu'ont fait les marxistes, après avoir discriminé la population en riches/pauvres, koulaks/prolos? Exactement la même chose que le premier président du Rwanda, Grégoire Kayibanda: appeler au meurtre, ce qui se nomme Révolution dans le jargon socialiste, et qui n'est, en réalité, qu'une guerre civile contre les "ennemis de l'intérieur" dont il faut se débarrasser pour établir le paradis sur terre, pour que ce ne soient plus les lendemains qui chantent, mais le jour même qui hurle sa joie, tous les caprices des pauvres se réalisant instantanément.

Bien entendu, les faibles d'esprit ne peuvent résister à cette promesse selon laquelle la cupidité du pauvre sera immédiatement récompensée par le vol d'un riche, même s'il faut en passer par le meurtre, ou plus exactement, à notre époque, en France, par le souhait de la mort de l'autre, ce salopard, ce nanti, ce banquier. [Laissons le Juif de côté, qui a déjà suffisamment à faire, même si Badiou soutient que la disparition du Juif,  jusqu'à la complète dissolution de son nom, permettra enfin l'avènement du communisme, du vrai, encore plus beau que dans les rêves les plus sanguinaires de Saloth Sar, dit Pol Pot [Politique potentielle], le pote de Badiou, justement.].

Mais inutile d'insister. Ce dont je parle ici est tout à fait visible aujourd'hui. Ce déferlement de haine, qui, jusqu'à la faillite de Lehman Brothers, se prononçait à mots plus ou moins bien couverts, explose au grand jour sur la franco-bloggosphere et dans les médias nationaux.

Les damnés de la bloggosphere hurlent à la Lune, comme des chiens fous qui crèvent de peur à l'idée de perdre leur gamelle et leur niche. Pauvres clébards tenus en laisse par leur salaire de misère, mais incapables de supporter la liberté !

Friday, October 17, 2008

Mégalopathes

Je distingue les mégalomanes, ces petits personnages qui se gonflent pour signaler leur présence, des mégalopathes, qui sont stigmatisés par le sentiment d'avoir affaire à plus grand qu'eux. La mégalopathie est la condition humaine telle que la philosophie l'explique. Sans elle, la philosophie n'est pas pensable, car il faut être déchiré par quelque chose qui nous dépasse pour penser. Hegel incarne à la fois la mégalopathie et la mégalomanie. Il souffre et il construit, comme tous les grands artistes du XIXe siècle qui, comme Ulysse, sont de grands souffrants, de divins endurants. Pour les penseurs contemporains, tels des petits-bourgeois qui travaillent sans relâche, la défense hégélienne de la contemplation est devenue incompréhensible. Hegel s'est permis le luxe de dire que la philosophie est une activité du dimanche. La philosophie, c'est le dimanche absolu. Sans la méditation des résultats de l'Histoire, pas de philosophie. Tous ses successeurs ont aboli le dimanche de la pensée et créé une sorte de camp de concentration intellectuel où le travail forcé s'impose jour et nuit, sans dimanche ni week-end. L'une des grandes conquêtes de l'humanité réside pourtant dans la création de la fin de semaine élargie. La modernité se caractérise par le fait que si Dieu n'avait besoin que d'un jour de repos, les hommes en ont besoin de deux ! Quand l'islam entrera sérieusement dans le jeu de la mondialisation, les judéo-chrétiens partageront l'idée du repos avec les gens du vendredi - on verra advenir la semaine de quatre jours. Pour anticiper cela, une bonne dose de mégalomanie peut être utile.
Peter Sloterdijk

Psychopolitique

La lecture psychopolitique de Peter Sloterdijk permet également d’éclairer d’un jour nouveau le triste destin des partis de gauche, notamment en France et en Italie, et de dépasser les analyses sommaires.

Comme je ne prends pas le temps de faire référence aux auteurs qui influencent la façon dont je lis le monde, et parce que mes retranscriptions sont sommaires, quand elles ne tombent pas dans la caricature, il est évidement assez facile pour Albertine de m'accuser de dire n'importe quoi - elle qui fait une lecture politique basée sur des concepts élaborés par des dinosaures. Il est tout aussi facile pour Jean-Louis Fraysse de se retrancher derrière un discours fondé sur la doxa, le bon sens commun, sorte de catéchisme à l'usage de l'homme de gauche, et de se montrer quelque peu condescendant en m'imaginant sous les traits d'un martyr de la civilisation occidentale moderne. L'une comme l'autre comprendront peut-être mieux ce à quoi je fais allusion s'ils se donnent la peine, non pas de lire "Colère et temps" sur toute sa longueur, mais un compte rendu et une critique de cet essai de Sloterdjik, dont voici un petit extrait. [Extrait à mettre, aussi, en rapport avec un billet de Didier Goux.]
Ce qui est en jeu dans la modernité économique, c’est tout simplement le remplacement du pilotage thymotique des affects (qui n’a que l’apparence de l’archaïsme), en même temps que ses aspects incompatibles avec le marché (qui n’ont que l’apparence de l’irrationnel), par la psychopolitique, plus conforme à l’époque, de l’imitation du désir et de la culpabilité calculatrice. Cette métamorphose ne peut être obtenue sans une profonde dépolitisation des populations – et, liée à celle-ci : sans la perte progressive du langage au profit de l’image et du chiffre . Les partis de la gauche classique, notamment, dans la mesure où ils sont en soi des banques de colère et de dissidence, ne peuvent, dans ce nouveau climat, se faire remarquer que comme des reliques dysfonctionnelles. Ils sont condamnés à lutter, avec des discours laids, contre les images de belles personnes et des tableaux de chiffres durs – entreprise vouée à l’échec. En revanche, comme des poissons dans l’eau, les social démocraties du type New Labour évoluent dans l’élément de l’érotisme capitaliste – elles ont abdiqué leur rôle de partis de la fierté et de la colère, et pris le virage menant vers la primauté des appétits.
Peter Sloterdijk

Tuesday, October 14, 2008

Gomorra

"D'ici fin décembre, il sera mort", a déclaré à la police un ancien criminel de la Mafia devenu collaborateur de la justice. Il parlait du journaliste Roberto Saviano, coupable d'avoir écrit le best-seller Gomorra, récit d'une plongée dans la Camorra, la mafia napolitaine. Selon cet indicateur, un clan mafieux aurait fixé une date avant Noël pour passer à l'acte et tuer Saviano et son escorte, composée des sept carabiniers qui ne le lâchent pas d'une semelle.
En publiant Gomorra, je suis devenu un symbole, mais j'ai payé un prix très élevé. J'ai eu des moments difficiles, je me suis senti seul comme jamais, prisonnier d'un engrenage énorme. J'ai perdu ma liberté. Je ne peux plus enquêter librement, aller où je veux et voir qui je veux. Les parrains font circuler des menaces et des rumeurs pour me démolir, mais tant que je suis au centre de l'attention publique, je n'ai pas peur. Le problème se posera plus tard. J'attends le pire, même si je ne sais pas quel visage il prendra.

Plus que les balles, je crains les diffamations qui visent à décrédibiliser mon propos et m'accusent d'avoir tout inventé pour me faire de la publicité ou me garantir une carrière politique. Les intellectuels napolitains, et plus généralement les intellectuels italiens, n'ont jamais voulu - ou n'ont jamais su - aborder de front le cancer de la Camorra, en attirant l'attention du pays entier sur ce grave problème. Moi, je l'ai fait. C'est pour cela que la Camorra m'en veut autant.

Monday, October 13, 2008

Sarah

Citoyens

Avoir des esclaves n'est rien, mais ce qui est intolérable, c'est d'avoir des esclaves en les appelant des citoyens.
Diderot

Cul Ass

Bon, kick c’est botter. Whip c’est fouetter. Kick his ass, whip/whup/whop/whoop his ass sont très proches, ils sont tous synonymes de “beat” (battre) dans les deux sens de remporter une victoire, et de frapper ou écharper. “My dad was so mad he beat/kicked/whipped my ass”. “The other team was so good they beat/kicked/whupped our ass”. (Notez le singulier.)
En général, ass peut fonctionner comme un pronom intensif. “Get your [sorry] ass down here”. “Their [frickin’] ass is in a heap of trouble”.
Et en parallèle avec kick/whip, on peut dire presque n’importe quel verbe : “The cop arrested our ass” “You better be ready, because I’m going to throw a fast ball to your ass”. “I hope he’ll hire my ass”. “I can’t believe she finally married my ass.”
Et le toujours populaire “McCain’s ass is grass”.
Un drôle de mot, ass.
Rédigé par : Greg Shenaut | le 13 octobre 2008 à 02:23
Leçon d'anglais à l'intention de mon amie Ikuulup.
En savoir plus.

Sunday, October 12, 2008

Saturday, October 11, 2008

Sans pitié

Il n'y a pas très longtemps, je discutais avec un ami. Il est psychiatre et spécialisé dans les problèmes que peuvent avoir les adolescents. On en est donc venu à parler de ces derniers. Il m'a confié que ces jeunes individus représentaient une catégorie de la population parmi les plus dévastées: une catégorie réprésentée par des êtres se tenant à la limite de l'espèce humaine, complètement insensibles, coupés de tout ce qui n'a pas de valeur matérielle, utilitaire.

Ce soir, cette conversation m'est revenue à l'esprit après avoir lu le billet suivant, écrit par une jeune "femme" de 21 ans, d'après son profil :
J'en reste sans voix.
Depuis hier soir je suis comme le singe muet des Bouddhistes. C'est à dire aphone.
C'est pas vraiment rigolo, je peux plus vanner personne ni gueuler sur Pelo quand il dit n'importe quoi. C'est très frustrant en fait, d'être aphone.
Et pour la "petite histoire" pas si petite que ça, hier soir pour la soirée d'anniversaire d'Elodie nous sommes allés dîner au Visconti, une pizzeria spécialiste de ce genre de grands repas. Plus tard dans la soirée, on a du prendre la voiture avec Pablo et on est rentré à la perpendiculaire dans un motard, qui n'était autre qu'un des jeunes serveurs du Visconti (job étudiant).
Le gamin a les deux bras complètement cassés et la jambe droite en assez mauvais état.
Ca aurait pu être pire, mais on a vraiment eu très très peur. :(
Maintenant, j'attends de ses nouvelles puisque je lui ais laissé mon numéro de portable.
Pondu par Dïne à 12:19 0 'tits mots
Si cette donzelle est restée sans voix, moi c'est plutôt l'envie d'hurler qui monte en moi. Pauvre niaise! Je n'ai même pas été tenté de lui laisser un commentaire, tellement, l'idée de parler à une tordue pareil me semble inconcevable.

Friday, October 10, 2008

A quand le blog 2.5 ?

A Ikuulup qui se dit très déçue par les kadors de chez Wikio, sous le billet précédant, je réponds que je suis globalement d'accord avec elle. Parce qu'on est déjà saturé d'informations et on a accès à presque tous les médias classiques de façon gratuite, des quotidiens qui ont depuis longtemps basculé sur le Web. Les flux rss que j'ai inscrits dans Google Reader me donnent largement de quoi m'informer sur le monde. Quant aux blogs que tiennent les journalistes, ils sont utiles pour avoir une idée de l'atmosphère dans laquelle ils vivent et permettent de connaître leurs conditions de travail. Mais, franchement, mis à part quelques points d'actualités précis qui permettent de lancer des discussions de comptoirs, prétexte à des interactions  futiles, sur le mode amical, et qui n'ont pas de rapport avec le billet, en quoi produire des blogs, ersatz de la presse éléctronique, peut être utile ?

Quand une camioneuse parle de son camion et de ce qu'elle vit sur la route, quand un chauffeur de taxi nous raconte ses courses, nous parle des gens qu'il trimbale, quand un flic, une caissière de supermarché, un linguiste, chercheur d'une Université, arrive à nous faire vivre quelques facettes de leur métier, j'applaudis des deux mains. Mais quand un type me raconte ce qu'il a lu dans le journal, vu ou entendu à la TV, je préfère me renseigner à la source et je me fous de ce qu'il raconte. Au mieux il peut m'indiquer des faits rélègués en 17ème page qui peuvent m'avoir échappés, mais c'est tout.

Quant à ceux qui prétendent faire de la littérature sur les blogs... ils m'attristent; un blog est un outils qui sert à pas mal de choses, mais pas à ça, pas à la littérature.

Il y a certainement des formes, des genres de discours - comme on dit en linguistique - à inventer pour le Net. Mais je ne vois pas grand monde qui cherche à innover. Tous s'en tiennent aux modèles d'écritures que le papier supporte déjà depuis des lustres. Je ne vois rien qui soit vraiment original, qui se démarque des médias classiques.

Damien, un blogger belge, fait d'ailleurs ce constat: "En fait, les bloggeurs 1.0 qui ont peur de perdre des pages vues, des abonnés à leur unique flux RSS, des clics sur leurs adsenses (et tronquent dès lors leur flux ou refusent de syndiquer leurs contenus/discussions ailleurs) agissent quelque part comme les médias traditionnels lorsque les premiers bloggeurs ont commencé à publier/pomper du contenu. Ils s'arc-boutent sur la même notion de propriété qu'ils fustigeaient naguère et qu'il outrepassaient allègrement parce que la technique leur permettaient."

Pour moi, le bloggin' est une activité qui doit être repensée. Le blogger 1.0 est mort !

Hiérarchisation

Contrairement à ce qu'un tas d'imbéciles, débarqués sur la bloggosphere bien après moi, ont pu penser, je sais que le top d'un digg-like, tel que Wikio, est assez facilement accessible. La preuve : ce sont en grande partie les bloggers les plus médiocres qui occupent les premiers rangs.

Un type que je connais depuis longtemps, et qui lui-même jouait à se positionner au plus haut du pagerank de Google occupe la 74ème place dans la rubrique "Divers" de Wikio, alors que son nouveau blog n'existe que depuis deux mois environ. Pourtant, ce type ne sait faire que des liens, rien d'autre. Aussi, pour y parvenir, il flatte bassement les bloggers qu'il déniche sur la toile et leur propose de faire une série de liens en retour, si eux-mêmes acceptent de faire régulièrement des liens vers les billets de son propre blog. C'est tout... et ça fonctionne à merveille.

C'est ça que les idiots à qui j'ai eu affaire dernièrement ne comprennent pas. Ils imaginent que c'est le contenu de leurs blogs qui les a conduit à occuper le top de Wikio. Alors qu'il n'y a rien à lire sur leurs publications, sinon ce que la presse peut afficher dans ses colonnes. Qui peut perdre du temps à lire leurs conneries, quand tous les quotidiens en ligne se sont déjà largement répandus sur les sujets qu'ils imaginent traiter ? S'ils ne font pas de copier-coller à partir de la presse électronique, ces crétins écoutent la radio sur le trajet qui les mène au boulot, puis essayent de retranscrire sur leurs blogs, plus ou moins correctement, les infos, les pseudo-débats entre pseudo-experts, les réactions des borrachos qui appellent les standards, etc.

Ce qu'ils savent de manière empirique, c'est que pour obtenir des retours, ces bloggers doivent se montrer le plus "consensuels" possible, et élaborer en sous-main - par mails - des stratégies d'échange de liens qui n'éveilleront pas trop la méfiance de robots. On peut aussi payer pour ce genre de choses en faisant appel à des "référenceurs" professionnels.

Donc, pour ceux qui se plient à cette discipline, ces semis-léchages de culs, les sommets sont généralement vite gagnés. De mon point de vue, ça ne me choque pas plus que ça, c'est ce que tout occidental découvre dès qu'on l'installe sur le banc d'une école et qu'il est entraîné à la concurrence. Celle que l'Etat et l'Industrie ont mis en place pour essayer de discriminer et de recruter les "meilleurs" éléments [cf. C. Lasch, La culture du narcissisme, De la discipline industrielle à la sélection des travailleurs, Flammarion 2006, p. 174].

Voilà le schéma dans lequel ces idiots sont pris, et dont ils n'arrivent pas à sortir. D'où l'extrême violence qui les agite quand on leur parle de leur soumission au système hiérarchique que pourtant ils prétendent détester, mais qu'ils entretiennent eux-mêmes. Et le pire de tout, c'est qu'ils entretiennent un système classificatoire, voire discriminatoire, là où ce n'était absolument pas nécessaire, c'est à dire sur la bloggosphere.

Vous imaginez bien que je ne puisse pas avoir la moindre considération envers un blogger qui n'a que sont classement Wikio à mettre en avant sur la Toile.

Wednesday, October 8, 2008

Nicolas

Nicolas estime que la bloggosphere lui appartient et qu'il peut donner des ordres aux bloggers qui publient dans son secteur. Il se comporte comme un mac à la petite semaine sachant que quelques putes de bloggers sont prêtes à tapiner pour cette ordure. Il y a un instant, voici ce que cette sous-merde avinée disait à Jean-Louis:
Le coucou,
J'avais vu que tu avais commenté chez Scheiro, je n'ai rien dit. Il commente maintenant chez toi en te critiquant. Tu as le droit de l'envoyer chier proprement. Depuis quelques jours, il se fait un malin plaisir à troller tous les "petits blogs de gauche" (désolé pour le qualificatif, c'est juste pour t'opposer à des andouilles établies comme moi).
Tu peux mesurer sa connerie en allant lire son propre blog et surtout les commentaires dans billets. Sinon, tu peux aller lire l'annexe de Marc Vasseur. (de mémoire http://mafacecachee.hautetfort.com).
Je résume : tu es trollé par un connard, tu commences à avoir un blog influent.
8 octobre 2008 23:02
Nicolas doit certainement me craindre pour passer autant d'énergie à essayer de m'empêche de commenter là où il se pense chez lui. Ce qui est certain, c'est qu'il ne sait manifestement pas à qui il a affaire.
Ce qui me surprend, c'est que de nombreux bloggers, qui ne me semblent pas tout à fait idiots, bien au contraire, tolèrent que ce fumier vienne pavaner dans l'espace de leurs blogs réservé au commentaires.
Les bloggers sont des gens étranges.

Collage # 100

Il y a quelques minutes, je publiai la 100ème image sur Eikasia.

Propaganda


Pour contrebalancer le choc que Jean-Louis a eu à la vue d'une affiche de propagande U.S., je publie une affiche dessinée sous le régime de Gorbachev. Cette affiche donne une idée de la propagande faite par l'U.R.S.S., le pays modèle pour un grand nombre d'intellectuels français.

Mis à part l'aspect répugnant de la propagande, il faut reconnaître la grande maîtrise artistique des affichistes soviétiques.

Au nom de la rose

Je regrette vraiment de m'être foutu de la gueule de quelques militants socialistes qui traînent dans le secteur de la bloggosphere où je navigue en ce moment. Parce que je me rends compte qu'ils sont vraiment sympathiques ces socialistes. Ils sont tellement dévoués à leur communauté qu'ils sont prêts à bouffer la gamelle uniquement pour le bien de la collectivité. Ces types là sont de véritables altruistes, à l'image d'un de leurs chefs de file, Jean-Paul Huchon.

Cet élu avait été condamné à six mois de prison avec sursis, 60.000 euros d'amende et un an d'inéligibilité pour prise illégale d'intérêts. Il déclare en appel ne pas avoir agi "dans son intérêt personnel, mais dans celui de la collectivité". A ses yeux, la présence de sa femme au Festival de Cannes pour le compte du conseil régional "n'était pas une prestation exceptionnelle". "Ca ne me paraissait pas anormal, illégal. (...) Je me suis trompé", a-t-il concédé, avant de se lancer dans un panégyrique de la région Ile-de-France, devenue "le deuxième financier du cinéma européen" et sans laquelle "beaucoup de films n'aurait jamais pu se faire".

C'est vrai, on n'en doute pas une seconde, question cinéma ce sont les plus forts, ces socialos, il n'y qu'à voir la dernière prestation de la Royal pour en être convaincu.

Combien de points vaut le tennisman Huchon à l'aune du pagerank des tapeurs dans la caisse?

Médiocrité

Que faut-il pour réussir? De la bravoure? De l'obstination? De la chance? Du génie? Non: de la médiocrité. Quoi que produise le médiocre, c'est un produit qui s'adresse au plus grand nombre. Il est sûr de son affaire, il a les qualités requises par la majorité des individus.
Jean Giono, Les terrasses de l'île d'Elbe

Loi divine

K. A. (42 ans), Z. S. (32 ans), A. F. (53 ans), A. A. (52 ans), K. K. (36 ans) et B. K. (45 ans), surpris dans un local de l’USB par une brigade de la Sûreté nationale en train de jouer aux cartes, une bouteille d’eau près d’eux, en plein mois de Ramadhan, avaient été condamnés, le 29 septembre 2008, à 4 ans de prison ferme assortis de 100 000 DA d’amende pour "non-respect d’un fondement de l’Islam". Hier, ils ont été acquittés en appel par le tribunal pénal près la cour de justice de Biskra.
"La justice humaine ne peut pas être plus sévère que la loi divine, laquelle pour des entorses au mois du jeûne, ordonne aux "pêcheurs" de doubler la durée du Ramadhan ou de faire manger 60 nécessiteux en guise de punition", dira Bensaïd Mokhtar, avocat près la cour de Biskra, avant de rappeler aux magistrats le contenu des rapports émanant d’organistions non gouvernementales américaines qui désignent l’Algérie comme "un pays où le droit de croyance est bafoué".

This is tomorrow

This is tomorrow
Is This Tomorrow? was published in 1947 by the Catechetical Guild Educational Society of St. Paul, Minnesota.

Tuesday, October 7, 2008

Economie réelle

Les dirigeants politiques ont tort d'opposer les intérêts des citoyens ordinaires à ceux de Wall Street. Car l'évolution des marchés monétaires finit toujours par affecter l'économie réelle. Les entreprises, qui doivent payer des taux d'intérêt plus élevés, craignent d'être purement et simplement privées de crédit. Elles aussi mettent donc de l'argent de côté. Elles repoussent le lancement de nouveaux produits, renoncent à construire des usines, se séparent des services non rentables, réduisent les coûts et suppriment des emplois. Les consommateurs souffriront donc eux aussi. Le taux de chômage augmentera. Si les marchés de crédit fonctionnent correctement, les économies des pays riches ralentiront tant que la bulle financière n'aura pas fini d'exploser. S'ils s'étouffent, ce ralentissement pourrait se transformer en récession.
The Economist

COQ 40


Sunday, October 5, 2008

Etudes Photographiques

Puisque le calme est revenu, sans avoir besoin d'élever la voix, je peux vous dire que, depuis le début du mois, je passe pas mal de temps à lire les textes d'une très bonne revue, Etudes Photographiques. Cette revue publiée par la Société française de photographie avec le concours du CNL, du CNRS revient en ligne, avec ses images et en libre accès complet "après une malheureuse éclipse liée à l’évolution à contre-courant du droit français".
Si la photo est quelque chose qui représente un intérêt pour vous, je suis persuadé que ce site entrera, sous forme de bookmark, parmi votre collection de liens.

Minables

On mesure le courage des bourrins qui se planquent sous ce blog et de la bande de lustukrus qui barbotent de ce côté-ci de la bloggosphere. On imagine facilement ce qui les pousse à rester planqués. On devine déjà les résistants de demain. Ah, les petits minables !

Médiocratie

Désolé, Jean Véronis, je me suis servi de votre notoriété comme d'un argument d'autorité, pour rabaisser un peu le caquet de quelques petits poulets de la franco-bloggosphere qui faisaient un peu trop de bruit sous mes fenêtres. Le pire c'est que ça à été suffisant. Même Nicolas, le plus nerveux des petits poulets a rapidement cessé de s'égosiller, pour repartir picorer, en silence, des points wikio. Je pensais que ces volatiles seraient un peu plus combatifs, mais non, ils ont vite rejoint la basse-cour dès qu'ils ont compris qu'ils allaient y laisser un peu trop de plumes.

Oui, je sais, ne vous écorchez pas les doigts sur votre clavier pour me dire que ce genre d'agression, sans coup de semonce, est nul; c'est entendu; c'est vrai; nous sommes d'accord. Mais bon, on s'amuse comme on peut et puis ça permet de vérifier, une fois de plus, que la grande majorité des bloggers est, avant tout, composée de crétins, tout comme dans la vie au quotidien. Évidemment, il n'y pas rien de nouveau à ça.

Rien d'étonnant, non plus, à ce que les plus crétins d'entre eux se trouvent propulsés au sommet de la pyramide. Une majorité de crétins s'étant reconnus dans leur maigre discours, mécaniquement, par le jeu des liens faits en direction de leurs blogs, les plus médiocres se retrouvent propulsés au sommet.

Parce que la médiocrité, c'est bien ça : ni trop nul, ni trop bon, juste ce qu'il faut pour ratisser large. Dire que ce sont ces bourrins qui sont étonnés d'avoir Sarkosy comme président. Hé bien, oui, sa concurrente n'a pas été assez médiocre, mais s'est montrée véritablement trop nulle, comme on le constate si facilement aujourd'hui. Et, ce n'est pas demain la veille que vous serez prêts à voter pour un génie, les mous du bulbe. Il n'y a qu'à voir comment vous vous laissez facilement déborder, dès que le niveau intellectuel grimpe légèrement. Dites vous bien que vous ne savez même pas lire, contrairement à ce que vous croyez. Dites vous bien qu'il ne vous reste que la bière, le gros rouge qui tache et les cachetons pour traverser la vie.

Saturday, October 4, 2008

In Wikio Vanitas

Je viens à l'instant de tomber sur ce qui suit et je me bidonne doucement :
"Cela faisait quelques temps que je ne vous avais pas parlé du classement des blogs réalisé par Wikio. Pour deux raisons, tout d’abord, le coté égotique de la chose me gène un peu d’autant que mon petit blog est plutôt bien placé dans sa catégorie politique..."
Je me bidonne parce qu'il y a à peine une demie heure je discutais avec Jean Véronis, un linguiste, universitaire, qui bosse depuis quelques semaines pour Wikio, un Digg-like dont le siège social est situé au Luxembourg. En guise de boutade, je demandais à Jean:
Une question au sujet des bloggers inscrits sur Wikio [inscrits dont je fait partie]: qu'est-ce qui pousse les bloggers, qui ne tirent aucun revenus de leur blog, à se livrer à de tels calculs, afin de se positionner au plus prêt du toprank [échelon le plus élevé, en fr.] de Wikio ou autre ? Mis à part la culture de son champ narcissique, le plaisir à labourer son ego boursouflé, je ne vois aucun intérêt à se situer au plus haut du classement. La plupart des bloggers "humanistes" français se plaignent de la société dans laquelle ils vivent, de cette compétition entre individus que le capitalisme exacerbe, et ce sont eux que l'on retrouve en train de se "tirer la bourre" sur Wikio, affichant, de manière faussement modeste, leurs stats, pageranks et classement sur Wikio. Enfin... il faut croire que ces bloggers "humanistes" ne sont pas à une contradictions près. A moins, qu'il y ait une meilleure explication à ce phénomène. Vous en savez certainement plus que moi.
La réponse que Jean Véronis me donne est la suivante:
"Scheiro> L'ego est le moteur de bien des comportements, y compris des "modestes" humanistes... Pour certains c'est aussi une question de gros sous (ceux qui monétisent leur blog, ou bien qui s'en servent comme carte de visite).
Rien de nouveau sous le soleil... Tout est vanité ;-)"
Une réponse qui, pour moi, est tout à fait satisfaisante. Aussi, je vous laisse mesurer la vanité de chacun en fonction de son classement sur Wikio et surtout en fonction de sa réaction suite au classement. Celle de papa Vasseur, cité plus haut, vaut vraiment le pompon, n'est-ce pas ?

Thursday, October 2, 2008

Obama et les Socialistes

J'ai fait le tour des blogs, rapidement, et je me rends bien compte que la plupart des Français qui font des analogies entre les USA et la France sont loin de se représenter les choses telles qu'elles sont.

Un exemple, mais il y en aurait des dizaines d'autres à citer: généralement, les Français imaginent le camp des démocrates US, celui qui a pour totem un éléphant, comme l'équivalent de leur parti socialiste. D'ailleurs, tous les socialistes français prient pour que ce soit Obama qui l'emporte, histoire d'obtenir une revanche, suite à l'écrasante défaite de la Royale. Ils aimeraient aussi venger les prétendument pauvres de ce qu'ils considèrent comme un affront fait par un président qui ose porter avec ostentation des Ray-Ban et une montre Rollex. On se souvient du prix d'une paire de bottines, portées par un des ministres socialistes de la justice de Mitterrand, qui s'élevait à plusieurs milliers de francs, ce qui avait horrifié les masses. Des masses qui n'avaient pourtant pas bronché en apprenant que le ministre botté, Dumas - je ne me souviens plus de son prénom -, était un véritable ripoux, parce que ça c'est quelque chose de tout à fait toléré dans ce pays.

Ce que ces Français ignorent, oublient ou dénient, c'est que les démocrates US n'ont pas grand chose en commun avec les socialistes français, ne serait-ce que par les professions qu'ils exercent et, surtout, par le niveau de leur patrimoine financier.

Voici les membres les plus riches du Congrès US:
Top of the list: Sen. John Kerry (D-Mass.) with nearly $231 million, a number no doubt boosted by billionaire wife Teresa Heinz Kerry. Rep. Jane Harman (D-Calif.) is a close second with just under $226 million, followed by Rep. Darrell Issa (R-Calif.) at more than $160 million, Sen. Jay Rockefeller (D-W.Va.) at $80 million and Rep. Robin Hayes (R-N.C.) with almost $79 million. Sen. Ted Kennedy (D-Mass) is richer, at $47 million, than House Speaker Nancy Pelosi (D-Calif.), at nearly $19 million, and Sen. Hillary Clinton (D-N.Y.), at $10 million.
And yes, the fundamentals of the economy were strong for John McCain (R-Ariz.). With more than $19 million, the presidential candidate came in at No. 13 -- thanks in part to Cindy McCain's huge beer fortune. Rival Barack Obama didn't make the list. [Top 50]
La fortune de la Royale, celle qu'elle avait en commun avec le 1er secrétaire du parti socialiste, c'était combien, déjà ???
Ne rêvez pas, petits socialistes, même si Obama l'emportait, cet homme et le parti qui le soutient n'ont pas grand chose en commun avec la Ségolène et son ex-troupeau d'éléphants hostiles.