Monday, August 16, 2010

Sur l'autre versant de la montagne

Objectivement, pour avoir encore une chance de capter l'attention de quelques lecteurs susceptibles de commenter, de temps en temps, des posts publiés sur le Web via Blogger, il faudrait que je me contente d'écrire sur Cloudy Days. Car, bien que ce blog soit à l'abandon depuis des lustres, Feedburner recense encore 218 subscribers. Bien entendu, ces derniers n'ouvrent que très rarement l'une des pages contenues dans les archives de Cloudy Days. Ce qui est tout à fait logique, puisque rien n'est fait pour encourager sa lecture. Il reste que chaque nouvelle publication sur ce blog interpelle directement quelques 200 personnes. Un chiffre faramineux en comparaison des 4 subscribers que comptent SCH 2009. Pourtant, j'ai l'intention de poursuivre la publication de billets non pas, ici, sur ce blog, mais sur SCH 2009. A mes yeux, Cloudy Days ne représente plus qu'un site lié au passé, une sorte d'antiquité dont la lecture me donne l'impression de régresser vers une époque où le terme "geek" ne faisait pas parti du vocabulaire d'une majorité de crétins qui, pour peu qu'ils aient ouvert un compte Twitter, s'affublent de ce ridicule qualificatif. Ce blog avait atteint son apogée en décembre 2007, date à laquelle je l'ai écrasé, tout comme d'autres blogs débutés avant lui, dont Scheiro'blog crée en juin 2004, premier de mes blogs sur Blogger. J'aurai du m'en tenir là, mais je n'ai pas résisté au désir de réanimer Cloudy Days le 24 février 2008, malgré la prise de conscience de nombreux inconvénients liés à cette activité, telle que l'exacerbation du narcissisme :
Quand on l'observe sous l'angle identitaire, on se rend compte que le blog est un outil de torture terrible. Tous les bloggers le savent, même si certains cherchent à le nier : blogguer sérieusement, sur une durée relativement longue, oblige à s'interroger constamment sur son identité. C'est le miroir le plus implacable que le XXème siècle finissant ait pu inventer.
Aujourd'hui, je ne suis plus dans la même état d'esprit et je suppose que les bloggers, qui écrivaient à cette époque et qui poursuivent encore aujourd'hui ce type de passe-temps, ont, eux aussi, changé de point de vue sur ce moyen d'expression publique. Je serais bien en peine, ce soir, ce donner une réponse précise à la question qui me demanderait : "Pourquoi perds-tu ton temps à répandre tes humeurs, souvent mauvaises, sur la toile ?" J'ai plusieurs hypothèses, mais aucune d'entre elles ne me semble apporter une réponse vraiment satisfaisante. Je ne peux pas décrire le sentiment qui me pousse à blogguer. Je ne peux non plus me représenter la bloggosphere sous sa forme actuelle. C'est à mes yeux un territoire noyé sous un épais brouillard, un espace dans lequel je ne circule pas souvent parce qu'il n'a plus que très peu d'intérêt pour moi Malgré tout, je persiste à dérouler sur la Toile les rubans de billets hétéroclites qui composent mes blog. Peu importe si cela n'a pas beaucoup de sens. Je crois que, comme d'habitude, je ne sais pas où je vais, mais ça ne m'empêche nullement de m'y rendre. Cheminer, louvoyer, me traîner, suivre inlassablement les pistes de ma destinée, dans le but de rencontrer ce qui m'attend plus loin, derrière la ligne d'horizon, me semble être la seule raison profonde qui me force à avancer. C'est pour ça que, de nouveau, je me relance sur la pente, de l'autre côté de la montagne, c'est à dire sur SCH 2009.

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